Accompagnement en tant que regard extérieur à l’écriture du spectacle de Matao Rollo (conteur) et Eva Fogelgesang (harpiste) dont le sujet est le suivant :
Boucherie le jour, cabaret la nuit.
Le décor est planté entre hachoir et boule à facettes. Et d’emblée le conte Ma mère m’a tué.e, mon père m’a mangé.e vient renforcer l’ambiguïté. La narration oscille entre cruauté et drôlerie, entre mises au point et
perspectives, et la harpe sonne comme un contre-point entre candeur et rudesse. Il faut dire que tous les personnages partagent la même rage de vivre tels qu’ils sont.
Homosexuel·les, intersexes, trans et esprits-doubles se croisent et nous parlent sans détour de la réalité à laquelle chacun·e d’entre iels est confronté.e. Chacun de ces personnages fait son entrée dans le cabaret.
Chacun.e se raconte entre réalité et parole contée, entre récit de vie et parole symbolique, entre factuel et poésie. Chacune de ces vies résonne ici avec des récits historiques ou légendaires et des contes populaires
tirés de la tradition orale.
Dans ce cabaret d’un genre particulier, comme aux temps des cabarets interlopes, tout est possible. Même la plus grande extravagance.
Ce spectacle part à la rencontre des cultures passées ou contemporaines qui ne pensent pas la société sur la binarité des genres et des identités sexuelles mais sur l’acceptation de la diversité humaine.
Alors que ce soit au cabaret « La Boucherie » ou à la boucherie « Le Cabaret », on chante, on rit, on pleure, on lutte.